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11 avril 2022

24 avril 2022 : le peuple français devra choisir entre 2 extrêmes droites

 

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24 avril 2022 : le peuple français devra choisir entre 2 extrêmes droites
Une certaine idée de la France est morte le 10 avril 2022. Bienvenue dans le monde d'après. Dimanche 24 avril, le peuple français aura à choisir entre deux extrêmes droites : une extrême droite classique qui attire des français qui ont une haute idée d'eux même et de comment la France doit être. Des français souvent blancs, mais pas que, des français des dom-toms ou des français aux origines immigrées plus royalistes que le roi. Une extrême droite habituelle, aigrie, banale, raciste, homophobe, macho et dangereuse, avec un langage séduisant pour qui ne réfléchit pas, ou séduisant pour qui a envie de foutre consciemment des personnes ciblées comme bouc-émissaires hors du bateau France.  Cette extrême droite, on la connaît depuis tellement longtemps. Avant ça s'appelait Front National. C'est devenu Rassemblement National, avec un logo-branding aisément repérable.
Et puis il y a une autre extrême droite, on ne l'avait pas vu venir, celle-là. Mea culpa. A vrai dire, nous fûmes des millions à voter pour Macron et en Marche  en 2017, convaincus de faire rempart à l'extrême droite classique. Nous étions alors très loin d'imaginer qu'il ferait presque tout ce que sa rivale aurait fait, en tout cas sur le plan national : couvrir les policiers en cas de bavures policières, bloquer des milliers de demande de renouvellement de cartes de séjours de personnes immigrées qui travaillaient (au grand dam de leurs employeurs), envoyer des forces de l'ordre matraquer, éborgner des jeunes gilets jaunes, subventionner à coup de milliards d'euros des industries polluantes, abandonner sur la scène internationale la politique des droits de l'homme où la France avait une longueur d'avance par rapport aux autres nations depuis 50 ans.
Et puis. Et puis il y eut l'un des confinements les plus liberticides d'Europe, peut-être du monde, jusqu'à l'utilisation de drones pour surveiller l'aptitude de la population à respecter cette folie qui ne fait toujours pas consensus. Un gouvernement usant jusqu'à la nausée de la distinction entre 'essentiels' et 'non-essentiels', trouvant là une aubaine géniale pour mettre au pas (et au silence) une grande partie du monde de la culture et du spectacle vivant. Non-essentiel. 

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Et puis. Et puis il y eut le 12 juillet 2021, une date sombre dans l'histoire de ce pays. Où le président annonçait la mise en place du pass sanitaire. La santé avait bon dos. La santé et la peur de la mort, c'est pratique comme arguments pour tenir en laisse une société vieillissante. Nombre d'entre nous n'avons pas voulu voir la dimension purement fasciste de cette politique. Nombre d'entre nous avons préféré pointer du doigt les manifestants contre le pass sanitaire et pour cause, une partie non négligeable d'entre eux venait de l'extrême droite classique, identifiable, réconfortante pour nos repères moraux. Et comment, après tout, ne pas être dupe face à  certains manifestants contre le pass sanitaire criant 'Macron démission' mais bien silencieux sur leur idole russe Poutine qui ratifiait le pass sanitaire  le 16 décembre 2021 (avant de finalement faire marche arrière au bout de 3 semaines, il est vrai). 
Alors des intellectuels, plutôt de droite, mais pas que, sont entrés dans la danse sinistre en mettant en garde contre le cynisme de cette politique du pass sanitaire. Mais en dehors des convaincus, ils prêchaient dans le désert, car en face on leur rétorquait 'les mots ont un sens', 'la France n'est pas une dictature, ce n'est quand même pas la Corée du Nord' etc. Et les soutiens du gouvernements, députés, médias dépendant de la manne de l'Etat, directe ou indirecte, brandissaient des sondages montrant que 55, 60 pour cent des français soutenaient ce pass odieux. Majorité n'est pas Raison (en 1981, la majorité des Français soutenait la peine de mort...) et les plus lucides et inquiets réalisèrent le danger d'une société qui accepte majoritairement la ségrégation (ce n'était dans le fond rien d'autre que ça), qui accepte la main mise de l'Etat sur les corps via l'injonction vaccinale. La réalité dépassait la fiction et  des films comme 'Brazil' ou 'Bienvenue à Gattaca'  prenaient un coup de vieux. Mais de nombreux intellectuels, journalistes courageux, artistes qui avaient la décence de ne pas faire huer les non-vaccinés devant des foules survoltées, ne lâchèrent rien, droits dans leurs bottes. Alors leurs adversaires leur brandirent l'argument suprême : 'les autres pays font pareil'. On sait depuis le scandale de l'affaire Mac Kinsey pourquoi de nombreux pays firent pareil. Mais au delà du rôle de ce cabinet, il n'est pas interdit de penser que ce nouveau mouvement d'extrême-droite s'autoproclamant du centre est transnational. En 2021, nous avons alors commencé à réaliser que le mouvement En Marche était un mouvement extrémiste vêtu des oripeaux de la rationalité et de la modération, composé de technocrates imbus de leur supériorité (sociale), cherchant à affaiblir tout contre-pouvoir et prétendant nous expliquer avec pédagogie pourquoi des mesures discriminantes étaient inévitables. Ils n'avaient pas compris (on espère) que la fin ne justifie pas les moyens.

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Et puis. Et puis ce n'était pas assez. Alors fut mis en place la politique du pass vaccinal encore plus abjecte. Et sur les plateaux, des députés 'En Marche' expliquaient à l'universitaire Mathieu Slama que le pass était une boîte à outils. La mise en place du pass vaccinal  fut plus compliquée, les vulgarités du président de la République sur son désir d'emmerder les non-vaccinés n'aidèrent pas, même si ses adorateurs et les politologues amateurs crièrent à la 'géniale provocation'. Et la durée du pass fut limitée, il fut suspendu (suspendu) le 14 mars 2022. Désormais, donc, il y a cette boîte à outils dans l'arsenal juridique du pays. Si jamais En Marche ne gagnait pas les présidentielles ET les législatives (et oui, y avez-vous pensé ?), de toute façon, le Rassemblement National par exemple puiserait dans cette boîte à outils pour exclure d'autres catégories de populations. En attendant, depuis fin 2018, nous assistons à la montée d'un pouvoir mêlant technologie agressive (QR Code), ultra-libéralisme (forcément sauvage) et  pratique fascisante (a minima). Et si finalement les électeurs de Macron, emmurés dans leur bonne conscience, étaient des électeurs d'extrême droite qui s'ignorent ? D'une extrême droite qui s'ignore.
Certains électeurs paniquent, on les comprend, à l'idée de choisir entre deux individus blonds aux yeux clairs qui ont prouvé leur aptitude, l'un dans les actes, l'autre dans les paroles (pour le moment), à 'légaliser' l'exclusion d'une partie de nos concitoyens. L'un, c'est les non-vaccinés et les pauvres. L'autre, c'est les africains, les homos, les irréguliers. Sachant d'ailleurs qu'on peut être pauvre, noir, irrégulier et non-vacciné (et pourquoi pas unijambiste). 
A la rédaction nous resterons ce jour funeste chez nous et écouterons l'intégrale Jean Ferrat. En attendant la réinstauration du pass vaccinal. On a un peu de temps. C'est long l'intégrale Jean Ferrat...
La rédaction

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