Femme de mots, femme de notes, femme en rage, femme sublime : Clémence Savelli
[Journée internationale pour les droits des femmes - 8 mars 2015]
Femme de mots, femme de notes, femme en rage, femme sublime : Clémence Savelli
...En ce 8 mars 2015, (Journée internationale pour les droits des femmes - 8 mars 2015), nous prenons l'occasion de nous pencher sur deux sublimes textes de la chanteuse talentueuse mais trop rare Clémence Savelli, femme de mots et de notes, héritière de Barbara et d'Anne Sylvestre, ancrée dans nos années 2000, à la voix d'or. Une femme au public fidèle depuis quelques années déjà. 'Pourquoi' et 'Jeanne', deux chansons extraites de album le plus récent, Le Cri.
Découvrir Clémence Savelli
http://www.vivaarte.fr/clemence/
http://www.deezer.com/fr/artist/1588324
http://www.dailymotion.com/video/x169qif_clemence-savelli-chante-pourquoi_music
Pourquoi
Paroles et musique : Clémence Savelli
Pourquoi les heures et les secondes
N'ont plus la saveur d'un bon fruit
D'un doux dimanche après-midi
D'un doux silence après minuit ?
Pourquoi je tangue dans la ronde
Des moutons veules et conquis ?
Pourquoi marcher avec une ombre
Aux si venimeux appétits
Aux si venimeux appétits ?
Pourquoi les connes sont-elles blondes
Et les plus grands sont-ils petits ?
Pourquoi faut-il voir la Joconde
Et n'jamais dire 'Je hais Paris' ?
Pourquoi l'amour quand il commence
Prend ce visage absurde et niais ?
Pourquoi l'histoire finit sa danse
Dans une sombre cruauté
Dans une sombre cruauté ?
Pourquoi travailler toute une vie
Sans avoir l'temps d'en jouir assez ?
Pourquoi la richesse d'un pays
Meurt-elle avant de s'évader
Meurt-elle avant de s'évader ?
Pourquoi les sages sont-ils dans l'ombre
Et les imbéciles à l'abri ?
Pourquoi l'idiotie nous inonde
Dans cet écran sans parapluie ?
Jeanne
Paroles : Clémence Savelli
Musique : Pascal Pistone
Les sourires qui s'évadent, l'âme plus qu'esseulée
Sacrifiée au silence, Jeanne tremble d'aimer
La nuit nuire et maussade abreuve à son comptoir
L'homme aux démons macabres qui détruira l'histoire
Fantôme indigne du passé, tu as levé
Le poing des infâmes, le poing des infâmes
La haine d'un vieil enfant, d'un vieil enfant
Jeanne survit, supporte, souffre, s'abaisse, suffoque, maudit, crie, pleure, implore, aime
Jeanne supplie, appelle, conjure, adore, craint, recule, s'écrase, sanglote, bascule, s'effondre et saigne
Le diable déchaîné, sans conscience du geste
Ivre de désespoir, continuera sans cesse
Les enfants désarmés graveront leur tristesse
Au creux du verbe aimer, tout au fond de leur être
Fantôme indigne du passé, tu as levé
Le poing des infâmes, le poing des infâmes
La haine d'un vieil enfant, d'un vieil enfant
Jeanne, pars, prends tes affaires et pars ! Délivre-toi de ce tyran! Il n'est plus que l'ombre de ses souvenirs d'enfant ! Jeanne, souviens-tu de ce prince charmant qui te berçait petite ! Souviens-toi de la belle femme libre que tu étais ! Jeanne, pars, prends ta colère et pars ! Va-t-en chercher l'amour dans d'autres faubourgs ! Tu ne baisseras plus les yeux. Ne l'oublie jamais : les bleus que l'on étouffe se réveillent au cimetière ! Ne l'oublie jamais : les bleus que l'on étouffe se réveillent au cimetière ! Au cimetière !