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Culture et Chanson
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  • Vous êtes ici sur un blog culture et chanson. J’écris sur la chanson française mais également d’autres sujets:cinéma, politique,arts divers.J’espère que vous prendrez plaisir à visiter mon blog, que je souhaite enrichissant, instructif.Bonne visite...Luc M
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5 novembre 2009

Le centre de la Chanson (qui n'a pas besoin de musée!)

Lemarque

Le chanteur écrivain mystico-austère Jacques Bertin, auteur de remarquables ouvrages sur la Chanson Française déplorait l'absence d'un musée de la Chanson, pourtant patrimoine national. A nous de nous inscrire en porte-à-faux : les chansons n'ont pas besoin d'être muséifiées, sauf celle de Jacques Bertin -sur ce point, je plaisante, bien sûr, entre nous...quoique...

Sérieusement la chanson, c'est quelque chose de vivant. On nous dit depuis des décennies qu'elle est en crise. La mort de la revue Chorus vient à point nommée pour confirmer cette impression. Attention : n'avions-nous point crié récemment Chorus est mort, vive Chorus ! Vive la chanson? Malgré la qualité de cette revue, la chanson n'avait vraiment pas besoin de Chorus. Elle continue d'exister avec ou sans Chorus. Sans doute ai-je un parti-pris ? Pas vraiment, j'ai déjà dit ce que j'en pensais. Et j'ai trouvé d'excellents articles qui m'ont comblé dans cette revue...hélas ô combien à la recherches des modes, de l'air du temps.

Je préfère donc (et à lire le courrier des internautes, je ne suis pas le seul) Je Chante, où la passion transpire, montrant l'intérêt du détail...peu importe de savoir si une seule personne sur terre à écouté le titre 10 de la face B d'un vieux disque de Nicole
 Louvier ou Francis Lemarque, je caricature, évidemment, mais je suis content, en tant qu'amoureux de cette chanson de lire toute la discographie de l'artiste, soignée, qui prend parfois jusqu'à 6,7,8 pages. Le grain du papier noir et blanc.

Il est à déplorer vivement que certains et certaines personnes prétendant leur amour pour la chanson française l'aient muséifiées en décrétant que rien ne pourrait atteindre désormais le niveau de Jacques Brel, Léo Férré ou Barbara. Ce n'est hélas pas pas une façon saine d'aimer la chanson, je maintiens et ce sont souvent les mêmes, qui, dans cette attitude morbide, ne voient pas la beauté ou du moins la diversité d'aujourd'hui. Le monde des vivants. ous en avons parlé et nous y reviendrons. Je vous raconterais plus tard ce mail effarouchée d'une dame qui ne comprenait pas pourquoi je parlais de Juliette Noureddine dans mon blog consacré à la chanson. Et pourquoi j'avais tendance à parler plus de certains chanteurs et pas d'autres. J'écrirais sur Romain Didier ou Agnès Collet, par exemple, en réponse à un internaute quand je saurais quoi en dire. Pour le moment, l'inspiration est nulle et je n'ai pas de compte à rendre à un rédac-chef. Ouf...

C'est un fait : il n'y a pas de musée de la Chanson en France. Heureusement. malgré quelques tentatives malheureuses. Par contre il existe un Centre de la Chanson, à Paris, qui fait plutôt bien son travail, et ce depuis 20 ans.

Nous reprenons la présentation sur leur site sobre et clair :

Le Centre de la Chanson propose en matière d'information, de documentation, de services et de conseils, des réponses claires et réalistes aux jeunes artistes qui ont choisi de pratiquer professionnellement la chanson. Il est ouvert tous les jours du lundi au vendredi de 9 h à 13h et de 14h à 18h (fermé le lundi matin et le vendredi après-midi).

Précisions : on peut ne pas être artiste et membre du Centre de la Chanson. D'ailleurs, pour fêter dignement ses 20 ans, le centre de la Chanson réunit plusieurs artistes, de Bernard Joyet à Xavier Lacouture...c'est au
Vingtième Théâtre, 7 rue des Platrières - Paris 20e.Rés. 01 43 66 01 13. Entrée 20 € / 15 € (adhérent 2009)

http://www.centredelachanson.com

Luc Melmont

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Commentaires
G
Je suis bien en accord avec vous, Luc, et le public aujourd'hui est, à l'évidence, moins curieux d'aller à la découverte, tellement il est sollicité à domicile. C'est bien plus sécurisant d'attendre le dernier Sardou sur un plateau télé, que de faire la démarche de sortir pour aller voir et écouter un inconnu.<br /> Il n'en demeure pas moins que le public doit savoir qu'une autre alternative existe à la chanson staracadémiée, popstarisée et qu'il ne doit pas être entretenu dans cette idée que la chanson d'auteur n'existe plus depuis Barbara et Brassens. Il doit savoir que ce vecteur culturel populaire n'est pas représentatif de la création avec Cabrel ou Cali, mais qui le lui dit encore ? Pour une Juliette qui force les portes de la notoriété sans renier la qualité, combien restent dans l'ombre, faute de projecteurs braqués sur eux ? <br /> L'information de doit pas être univoque, mais représenter la diversité, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Dans les années 60/70, la vague yéyé et "variétoche" qui a suivi n'ont pas empêché l'émergence d'un Escudero, d'un Tachan, d'un Béranger par exemple, ni occulté le travail de Brel, Moustaki, Reggiani etc... La belle et grande chanson côtoyait la variété et on pouvait choisir. C'est par la presse écrite ou par la radio que j'ai connu Escudero, Fanon, Anne Sylvestre, Chelon, Julos Beaucarne...bref, les tenants d'un chanson non formatée. C'est sur France Inter et Europe 1 que j'ai découvert Réginal et cette grande chanson "Les mots s'en vont " (c'était en 1970 !). Est ce possible aujourd'hui ?<br /> Bien sûr qu'il ne faut pas se décourager, mais les courageux prosélytes,comme vous, ne sont pas légion.<br /> On n'entre pas dans la période noire de la chanson, on est en plein dans la période noire de l'information sur la création artistique, malgré les quelques courageuses fenêtres ici ou là, votre blog en étant une évidemment. Mais pour quel résultat ?
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L
Alors merci pour ce commentaire intéressant. Pas contre, je ne crois pas à l'innocence du public. On ne force personne à aller écouter Joyet ou Halliday. On peut inventer tous les prétextes que l'on veut pour ne pas aller voir un chanteur à texte, la raison principale reste le manque de curiosité...et la paresse. Parce qu'aller à la rencontre de l'autre, c'est toujours un combat, c'est une initiative. Il a toujours été ainsi. Je ne crois pas à cette idée selon laquelle on entre dans la période noire de la Chanson. C'est un patrimoine qu'il faut défendre, c'est difficile mais c'est possible, le public est là, les gens aussi...
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G
Le musée, cimetière de l'art...<br /> La chanson n'a pas besoin de musée, la chanson est un musée, je veux parler de la chanson d'auteur, cette chanson à texte qui, dans l'esprit des gens, s'est arrêtée à Barbara, Brassens, Brel ou Ferré... C'est du moins ce que pense la quasi totalité du "grand public"... Parlez-leur chanson d'auteur, ils citeront la rubrique nécrologique des grands noms disparus, sans même une once de pensée posthume pour Pia Colombo, Fanon, Caussimon, Debronckart ou Haillant...<br /> Ricet-Barrier ? Tachan ? C'est qui ça ?<br /> Escudero ? Ah oui c'est vrai, il est donc toujours vivant ?<br /> Chelon chante toujours ? Tiens donc ! je pensais que...<br /> Pas de sa faute à ce cher public, dont on dénonce si facilement le manque de curiosité, mais comment saurait-il que Bernard Joyet est au Clavel, que Celine Caussimon est en tournée, que Réginal sort un xème disque... Quel organe de presse leur dira que CA existe encore, que CA n'est jamais mort, que CA vit et CA crée furieusement, mais souvent, hélas, devant des salles vides, faute d'information.<br /> La diversité existe encore mais pour combien de temps ? Qui aura le courage de proposer au public de choisir, oui, juste une proposition, à droite Johny et Lara Fabian, à gauche Véronique Pestel et Joyet, écoutez, les deux existent je les ai maintenant rencontrés, écoutez et choisissez, ensuite, en toute connaissance de cause...<br /> "Combien de temps, combien de temps encore" chantait l'immense Reggiani, juste avant ... de disparaitre.
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C
Je partage complètement votre point de vue à-propos de Chorus. <br /> On peut, bien sûr, regretter la disparition de la revue ; et d’ailleurs je la regrette. Mais Chorus avait bien plus besoin de la chanson, que la chanson de Chorus. Et j’avoue que l’auto-célébration spasmodique, la tendance à s’ériger en référence absolue, la manière de répéter et marteler que le titre n’était rien moins que la « bible de la chanson française » (et en tout point indispensable à celle-ci) m’a exaspéré plus d’une fois. Cette façon de procéder me semblait assez peu respectueuse et solidaire des autres revues, qui causent également chanson et essaient elles aussi de survivre ; comme « Je chante » que vous citez à juste titre. <br /> <br /> « J'écrirais sur Romain Didier ou Agnès Collet, par exemple, en réponse à un internaute quand je saurais quoi en dire. Pour le moment, l'inspiration est nulle et je n'ai pas de compte à rendre à un rédac-chef. »<br /> <br /> Surtout – surtout ! – ne changez rien à ça.<br /> <br /> Cyril
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